Je suis d’la rue
Et c’est comme ça
J’aime les avenues
Même si elles sont pas qu’à moi
J’suis pas jaloux
Des autres gens
J’sais qu’on est tous fous
Comme des enfants
Lorsque l’on voit
Les grands néons
Et les ch’vaux d’bois
Qui tournent en rond
Les gens sont souvent amicaux
Y sont gentils pis y sont beaux
Parfois dans la rue y a des morts
Face au destin j’ai pas trop d’remords
Y a une logique
Dans l’anonymat
Au-delà du fric
Et des bla bla bla bla
C’est ma famille
La citadine
J’garde pas mes billes
Jamais j’radine
J’fais attention
A moi bien sûr
Qu’on m’prenne pour un con
Ça me rassure
Mais l’être humain
‘Vec un grand H
J’trouv’rais pas bien
Qu’on l’traite de tâche
Dans les méandres
De la cité
J’ai une tendre
Responsabilité
Celle de ma civilisation
D’capitalistes et de pochtrons
Souvent malades
D’trop consommer
Dans la panade
Des gens cramés
Par les sur-rythmes
Machiavéliques
Souffrent de frime
D’travail et d’fric
Mais moi j’vous dis
Que d’bout en bout
Toutes les citys
Sont faites pour nous
Alors pourquoi
Un seul quartier
Ou un seul toit
Dans l’monde entier
Ma liberté se trouve ailleurs
Je sais qu’pour moi c’est le meilleur
Il n’y a de vrai que c’qui n’est pas
Et de tracer par ci par là
Ma liberté se trouve ailleurs
Je sais qu’pour moi c’est le meilleur
D’aller voir là-bas ci j’y suis
Ou bien si y a c’que j’ai envie
J’suis un furieux genre monsieur plus
J’suis désireux d’un autobus
Avec dedans tous mes amis
Puis les amis de mes amis
Puis leur famille puis moi aussi
Toute la province tout Paris
Puis les martiens les vénusiens
Les australiens les indiens
Et même quelques américains
Ma liberté se trouve ailleurs
Je sais qu’pour moi c’est le meilleur
Je suis d’la rue
Et c’est comme ça
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