Prolétariat

de toute la classe prolétarienne

celle pour laquelle j ai l’plus de respect

c est celle des travailleur du sexe

moi jsuis  né pour les admirer

travail de précision qu’çui la

d agir en plein dans le karma

des povressito dla relation humaine

8h par jour 5 jour la semaine

savoir jongler avec les feux

de la névrose patriarcale

des marchands d pub des marchand de pneu

et pas se noyer dans cette salade

moi j’voudrais que la femme que j épouse

elle sache faire ça comme une vraie pro

sinon mon mariage s’rait d la loose

moi ma teupu s’rait mon héro

l homme a inventé le romantisme

au quotidien les femmes l exploitent

elle leur font renifler leur ptite culotte

puis les frustrent puis les utilisent

et les envoient aux champs d’patates

mais y a des infirmiers des infirmières

pour les gadjos mis en prison

qui soignent une peu la frustration

des guérisseurs  de la passion

dans l grand barnum ou tout l monde vit

les jeunes les vieux et les petits

ils font abstraction d leur égo

pour caresser  çui des gogo

font fi d l’intimité absurde

qui fait d la bourgeoise sa turne

un peu comme un prof d’gymnastique

pour anorexo-boulimique

de toute la classe prolétarienne

celle pour laquelle j ai l’plus de respect

c est celle des travailleuses du sexe

moi jsuis  né pour les admirer

c est un métier de self made man

ou bien c est qu jsuis un animal

elle s en foutent du jugement des gens

ou bien sinon pour qui tu t’prend

de toute la classe prolétarienne

leur taf c est pas un taf de chiennes

elles font plutôt le job des anges

z ont qu a s toucher ceux qu ça dérange

artistes de cirque artistes de rue

qui s’ prenne pas pour c’que l homme n est plus

j ai fait c’poème pour ma maman

invoquée par des garnements

d puis mon école élémentaire

et puis aussi pour toutes les mères

pour les marchands d armes les traders

les grands patrons et les dealeurs

les esclavagistes de tous bords

qui génèrent la peur et la mort

j ai fait c’poème pour les facteurs

les pères noels et les voleurs

les petits frères et les ptites sœurs

qui se questionnent sur leur valeur

de toute la classe prolétarienne

celle pour laquelle j ai l’plus de respect

c est celle des travailleuses du sexe

moi jsuis  né pour les admirer

si j avais pas pu faire l poète

comme activité dans ma vie

plutôt que d être garde champêtre

j crois qu j’aurais plutôt fait des peupi