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Dans l’métro d’une station à l’autre

L’esprit vacille obstinément

Les publicités si fécondes

Imposent le divertissement

Approchant l’époque des fêtes

Mon cœur se gonfle de tristesse

D’pas avoir l’esprit en goguette

Je voulais pas que tu m’délaisses

Entre Nation et Porte Dauphine

Comme un colis je suis emmené

Obsédé par ta taille fine

Le grain d’ta peau sa volupté

De Stalingrad à Père Lachaise

J’me dis qu’j’y arriverai sans toi

Mais de Barbès à Place des Ternes

Mon ventre est pénétré d’effroi

Il est aérien le métro

Et dans son ronron je survole

Les destin de tous les badauds

Qui font l’histoire d’la métropole

Tout le monde a des histoires d’amour

J’ai déjà cru l’entendre dire

Alors je n’ai d’autres recours

Que de laisser la vie rev’nir

 

1999

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