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Tous les mardis j’vais aux Lucioles

Pour emmerder  l’bourgeois en moi

Mettre un doigts dans l’cul à Eole

Et m’essorer un peu l’Karma

Ménilmontant chébran d’chettebro

A deux pas d’la stat météo

Qui donne le tempo au bobo

Ou au baba de gnybibo

Y a un vivarium à poètes

Un abattoir trash culturel

Qui l’temps d’craquer cinq allumettes

Laissent surgir l’obsédé sexuel

Y a des poètes qui font la fête

Sur le boulevard d’Ménilmontant

Avec au d’ssus d’eux une crevette

Qu’hallucine un air bienveillant

Des fûts de bière font le bénitier

Ou le bon dieu vient se moucher

S’branler et même faire son marché

Quand les poètes s’font bistroter

Tous les mardis j’vais aux Lucioles

Pour emmerder  l’bourgeois en moi

Mettre un doigts dans l’cul à Eole

Et m’essorer un peu l’karma

Une fois deux fois cent fois mille fois

Au lieu d’aller au père Lachaise

Pour se taper une tranche de Foie

Dieu et le Diable on changés d’mess

J’sait pas comment ça va durer

J’sais pas combien ça va coûter

J’sais pas combien mais j’sais comment

Avec mes pieds et maintenant

La crew fait pas tout l’temps ouech ouech

Aux zoulous qui viennent ce la oueje

Qui sont la parce qu’il se font yeche

Pendant qu’les mainrrou cherchent le pèze

La Mecque de la Slam Poésie

Pour la communauté d’Paris

Le mardi vers dix heures et demi

C’est en sciant que Léonard devient scie

Caf’tier c’est pas marchand de boisson

C’est en boxan qu’on d’vient boxon

Aux Lucioles pipe aux Houblons

Et salade à la Françoise Villon

Tous les mardis j’vais aux Lucioles

Pour emmerder  l’bourgeois en moi

Mettre un doigts dans l’cul à Eole

Et m’essorer un peu l’carma

J’suis content rentrer dans l’histoire

Autrement qu’avec une pétoire

Vingt après le big bazar

Avec ceux qui sont la ce soir

J’suis content d’pas être en prison

D’vant ma télé ou dans le hall

D’une cage d’escalier d’Besançon

En train de me tuer à l’alcool

Content de pas être aux Bains douches

A dealer des cours d’bouche à bouche

A des asphixiés de l’industrie

Industriels de l’asphixie

Content de vous écrire enfin

Vous qui n’êtes pas encore nés

Qui connaîtrez pas l’goût de pain

Ni le poète qui pue des pieds

Content d’être heureux d’être la

A ca ira A ca ira

Pour emmerder l’bourgeois en moi

Pour emmerder l’bourgeois en moi

Et m’essorer un peu l’Karma

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