Sept heure du mat je crois que c’est l’été
Et le lait qui glisse sur les chariots
Trainé par l’oxi dans des pots
Et le pain qui sent chez le boulanger
Après les jours de garde à vue
Les jours de dépôts et le jugemet
Les faits le délits je m’en souviens plus
Je me sens victime maintenant
Les murs les barreaux me pardonnent
M’ont tutoyé et je suis devenu
Un numéro sans téléphone
Entre l’abatoir et le prisu
Les bons de sortie les bons de cantine
Les bons de parloir les bon d’accord
Les uniformes et puis les grilles
L’ cannibalisme du plus fort
Micro société carcérale
Où tout va plus vite plus lentement
La panique expérimentale
De seize à soixante dix sept ans
Un jour pour apprendre à ramper
Un mois pour apprendre à manger
Un an pour apprendre à marcher
Un flash pour apprendre à tuer
La douche c’est deux fois la semaine
La télé toute la journée
T’as entre six et une seule chaîne
Un bic tes yeux pour t’attacher
Un bic tes yeux pour te détacher
Pour pas cesser de respirer
Si tu fais trop de décibel
Qu’ tu fais d’ la zique avec ta vaisselle
Passer par la case prétoire
Comme les VIP les rocks star
Tout le monde a le droit à son mitard
Brutalité en toute franchise
L’alternative est évidente
La v’la l’école de l’indiscipline
Intolérante autant que patiente
Ta maman peut plus rien pour toi
Ni tes copains ni ton papa
T’es en plein dans le système mon gars
Ta maman peut plus rien pour toi
T’as plus qu’à apprendre à écrire
Non pas à tenir un stylo
C’est le stylo qui te f’ra tenir
Pour qu’ tu t’ foutes de l’antropofacho
Pour que tu te foutes de l’antropocachot
Tant qu’une assistance sociale donnera
Une feuille pour y poser sa tête
L’ennemi public le diable et moi
Sauront où donner des pâquerettes
Au quartier de sécurité
J’ai croisé des hommes assagis
Résolus à un tel degré
Que je crois pas que tout ait un prix
Au quartier de sécurité
Mis en scène comme des héros
Sont des élus de la société
Q’tu verras jamais dans le métro
Q’tu verras jamais dans le métro
Q’tu verras jamais dans le métro
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