Gobe Lune

Je préfère être un couillon d’ la lune

Tous les derniers dimanches du mois

Plutôt qu’un couillon de la tune

A flipper enfermé chez moi

J’connais des couillons qui s’assument

Jacques a dit j’ai pas dis Keuja

Si y’ a des poètes au Gobe Lune

C’est qu’y a des couillons comme moi

Ceux d’tout’la lign’ d’bus vingt et une

Autant qu’ ceux d’Alexandre Dumas

L’après midi quand dort la lune

C’est le ramdam des poètes zarma

Vingtième arrondissement de pampelune

C’est là qu’il y a des vrais Zienripa

J’suis peut être un couillon de la lune

A tout le temps rimer sur mes doigts

J’suis pas poète pour de la tune

Y’ a pas d’ monnaie au bon format

J’fais pas de poésie posthume

C’est la poésie qui m’ fera

Depuis que le prunier se secoua

J’fais de la poésie pour des prunes

Et quand je serais un gros légume

Je me laisserai pas secouer comme ça

Les nénuphars sur la lagune

D’puis qu’ j’suis tout p’tit ça m’inspire pas

Mais d’puis qu’y s’cultivent au Gobe Lune

J’les fais rimer ‘’vec opéra

Je veux être un couillon du Gobe Lune

Qui craque sa vie dans des sheufla

Congratule moi pour mes lacunes

Et tu verras ce que ça fusera

Tant qu’ y aura des rayons de lune

En polonais ou en finois

Le soleil m’inspirera qu’une tune

Une pièce de treize franc vingte trois

J’suis peut être un couillon de la lune

Et tu goberas ce que tu goberas

Je fume tu fumes il fume vous fumes

A tout le temps mettre nos rimes dans l’ plat…