Belleville

Le souffle d’un d’ses battements de cils

En bas de la rue de Bellevillle

Avait créé des ouragans

Sur la colline d’Ménilmontant

Y’avait tout un troupeau d’soulards

De faux dandys de vrais crevards

Qui mettaient leur cœur dans sa main

Parce qu’ils avaient peur du lendemain

Pour pas faire d’l’embarras du choix

Vu qu’elle a pas b’soin d’eux pour ça

Parfois elle choisit l’plus détruit

Ça enlève l’non sens de sa vie

Moi qui voulais la mériter

Dans l’train qui va vers le Châtelet

F’sant gaffe à pas m’faire contrôler

J’cherchais le moyen d’l’apprivoiser

Entre deux gimmicks de saxo

J’balançais mon blues dans le métro

Pour pas penser qu’elle s’donne des airs

Je dansais dans les courants d’air

Le souffle d’un d’ses battements de cils

En bas de la rue de Bellevillle

Avait créé des ouragans

Sur la colline d’Ménilmontant

D’la génération d’get the code

Elevée en victime de la mode

Entre les fiftees et la crise

Démarche et expression précises

Rires attentifs regards de braise

A la recherche d’une genèse

Z’étaient des milliers tous les jours

A croiser le contre et le pour

Entre la paix le fantasme

Entre la réalité et le masque

Elle s’appliquait à exister

En contemplant ses ricochets

Le souffle d’un d’ses battements de cils

En bas de la rue de Bellevillle

Avait créé des ouragans

Sur la colline d’Ménilmontant